Le Coach 2/2

Creep

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Radiohead

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1995

Le coach, le retour…non il ne s’agit pas du titre d’une mauvaise suite de film américain, mais la suite de ma rencontre avec Yannick Berton. Si dans un premier billet (pour les retardataires retrouvez le sur mon blog) nous avons exploré la quête de sens et notamment la place du manager, Yannick nous amène cette fois dans le monde des sportifs de haut niveau qui, plus que tous autres sont confrontés à la perfection au jour le jour et ne cessent de devoir se réinventer. Allez je suis déjà beaucoup trop longue tant j’ai envie de laisser la place à mon interlocuteur. Bonne lecture !

Coach, Data scientist, et maintenant préparateur mental de grands sportifs : pourquoi t’être orienté vers cette voie ?

Coach professionnelle certifiée, je me suis intéressé au domaine de la préparation mentale, autre approche de l’accompagnement des personnes, qui m’attirait depuis longtemps.
Je suis titulaire d’un Diplôme Universitaire de « Préparation Mentale et psychologie du sport », délivré par l’Université de Lille.

C’est le 1er confinement qui m’a permis de m’intéresser à cette discipline.

  • Dans un premier temps, beaucoup de sportifs se sont retrouver à l’arrêt, sans entraînement ni compétition, sans compter le flou qui s’annonçait sur le maintien des grandes échéances… les spécialistes s’inquiétaient des séquelles psychologiques.
  • Deuxièmement, j’ai eu l’opportunité d’intégrer un incubateur qui s’était donné comme mission d’accompagner les athlètes et les structures e-sport à haut potentiel qui souhaitaient professionnaliser leur pratique et atteindre des objectifs ambitieux. Pour cela j’ai intégré une équipe de coach en préparation mentale, nutrition, ergonomie, gaming et personnal branding. Ce qui m’a vraiment intéressé en tant que parent d’ado, c’est de pouvoir accompagner des jeunes adeptes de jeux vidéo sur du développement personnel.

 

J’éprouve beaucoup de plaisir d’accompagner des coachés sur des objectifs de performance sportive et leur permettre de développer leurs habiletés mentales :

  • Les habiletés de base (quasiment automatiques, voire inconscientes). Exemple : la confiance en soi, la motivation, l’engagement et la fixation d’objectifs…
  • Les habiletés psychosomatiques (demandent un apprentissage). Exemple : la gestion du stress, la relaxation, le contrôle de l’anxiété, la gestion des émotions, l’activation…
  • Les habiletés cognitives (demandent généralement un accompagnement). Exemple : la concentration, l’attention « pleinement consciente », le contrôle des distractions, le dialogue interne…

Sportifs de haut niveau… On s’imagine des personnes avec un mental énorme, capables de braver des montagnes… Sur quoi ont-ils le plus besoin d’être coachés ?

Dans le sport, physique, techniques, tactiques et mental sont des composantes qui doivent être développées ensemble. Si l’une d’entre elle fait défaut, ou n’est pas suffisamment travaillée, ce sont toutes les capacités du sportif à gagner qui sont remises en cause.

Cependant la préparation mentale occupe encore une place de second rang derrière la préparation physique, technique et tactique. Or cet aspect, les sportifs ne devraient pas le négliger car c’est souvent grâce à leur condition mentale que les sportifs peuvent faire la différence.

Ce qui leur a manqué (Hatem Ben Arfa, Samir Nasri et Jérémy Ménez), c’est un tout petit peu de mental.

Un sportif de haut niveau doit savoir utiliser sa force mentale pour pouvoir exploiter pleinement son potentiel sportif. Mais le stress inhérent à une situation de compétition, la pression de performance et la nervosité peuvent enrayer la performance physique. C’est là qu’intervient la préparation mentale.

Accompagnes-tu ces sportifs à la fin de leur carrière vers une reconversion professionnelle ?

Pour les sportifs de haut niveau, dont le rythme de vie entre entraînement intensif, déplacements, compétitions et temps de récupération est difficilement conciliable avec les défis et les contraintes du système éducatif et/ou du marché du travail. Pour répondre à ce défi, la notion de « double projet » a vu le jour : elle se définit comme la recherche de l’excellence sportive et de la réussite scolaire, universitaire et professionnelle du sportif.

L’objectif est d’éviter les situations où les sportifs de haut niveau doivent choisir entre la poursuite de leur carrière sportive et leur apprentissage éducatif et professionnel.

En France, il se traduit notamment par des aménagements d’horaires, des aides personnalisées et par la mise à disposition de contrats de travail spécifiques aux sportifs de haut niveau.

Malgré les difficultés de sa mise en œuvre, nul ne peut nier que le double projet est bienfaiteur pour les athlètes. Il leur permet à la fois de trouver un équilibre de vie pendant la carrière, tout en préparant leur avenir professionnel.

En effet, qu’ils soient considérés comme de “Haut Niveau” ou professionnels, les sportifs vivent dans une bulle pendant leur carrière.

Dans un premier temps, ils sont cocoonés et pressés par leurs entraîneurs ou leurs fédérations pendant une assez courte période. Celle-ci varie généralement entre cinq et quinze ans pour les meilleurs d’entre eux.

Pendant ce laps de temps, les athlètes sont souvent sous les feux de la rampe et adulés. Puis vient le moment où la nécessité de quitter la compétition et la performance maximale se fait cruellement sentir.

Et là, c’est le choc. Oubliés du jour au lendemain, ils se heurtent à un mur, ne sachant souvent pas valoriser leurs compétences, à qui s’adresser et comment effectuer des démarches.

L’accompagnement du sportif va porter sur l’acceptation de la fin de sa carrière sportive, comment se reconstruire une nouvelle identité et un nouveau projet qui ne soit pas un choix par défaut.

Le sportif va travailler afin de découvrir ce qui correspond à ses aspirations et à ce qu’il aime.

Pour toi le changement de vie ça a été quoi ?

En fait j’ai besoin de changement au quotidien. Ça fait presque 20 ans que je travaille dans un même secteur, le consulting, secteur dans lequel je ne sais pas ce que je vais faire l’année voire le mois d’après. Je dois toujours me renouveler, suivre l’actualité et surtout répondre à mon besoin de découvrir de nouvelles choses, rencontrer de nouvelles personnes et développer de nouvelles compétences.

La vie est un changement permanent et la seule chose qui ne change pas, c’est que tout change tout le temps !

Et vous, votre changement de vie c’est quoi?

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